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MDI-PS

POUR QUI ROULE LE MDI-PS ?

 

Question banale, mais fondamentale et légitime que se pose en ce moment tout militant ou simple sympathisant du MDI. En ces temps d’élection présidentielle, les mauvaises langues affirment (à juste titre) que : " le MDI est devenu un des satellites du PUN, et être du MDI c’est battre campagne pour Ngoupandé pour la présidentielle ".

Toujours est-il, que lorsque j’ai été mobilisé par les militants du MDI France, le PUN venait d’être créé, et j’ai volontairement sympathisé avec ce mouvement qui présentait une certaine virginité par rapport aux formations traditionnelles. Si c’était pour rouler pour le PUN, je crois que j’étais suffisamment grand pour le décider à ce moment là.

Hier déjà, pour les législatives 98, le MDI (ou plutôt les instances dirigeantes du MDI ?) a choisi de travailler avec le PUN au sein d’une " Union des Forces du Renouveau " ; les résultats de cette alliance hétéroclite sont ceux que l’on connaît : 3 députés pour le PUN, 0 pour le MDI.

L’histoire, têtue, se répète en 1999 : au lieu de laisser les militants devant leurs responsabilités, le Bureau Politique du MDI a autorisé le Secrétaire Général à souscrire à la Déclaration Commune appelant à soutenir la candidature de Monsieur Jean Paul NGOUPANDE à l’élection présidentielle du 29 août 1999. De plus, ce même " Bureau Politique invite l’ensemble des militants du MDI-PS à se mobiliser résolument dans les différentes structures de soutien qui se mettent progressivement en place afin de créer les conditions de succès de notre candidat ".
Précisons que la réunion du Bureau Politique autorisant ce soutien au candidat Ngoupandé a eu lieu le 25 Juillet 1999, soit le lendemain de la conférence de presse au cours de laquelle le candidat Ngoupandé a informé l’opinion publique du soutien apportée à sa candidature par 6 partis politiques dont le MDI. Je trouve qu’il s’agit ici d’une conception étonnante du débat démocratique au sein d’un mouvement qui lutte pour la démocratie !

Les résultats de la présidentielle qui seront connus d’ici peu créditeront le candidat Ngoupandé de 4% des suffrages au maximum. Autant dire qu’il s’agit d’un mauvais cheval, d’un piètre et impopulaire candidat sur lequel le MDI a misé !

Comment est-il possible de se tromper ainsi, et surtout de persister dans l’erreur ?

Le but poursuivi par tout mouvement politique est la conquête du pouvoir, et chaque militant politique se bat quotidiennement afin de voir son parti conquérir démocratiquement le pouvoir, et réaliser son idéal de société. Comment réagirait ce militant ou ce sympathisant si jamais son parti mise à chaque coup, à chaque course sur ce que les turfistes appellent un " tocard "  (ou un " serial looser ")?

Soit, il essaie de susciter un débat contradictoire, démocratique au sein de son mouvement, Soit il se démobilise et se désengage entièrement de toute activité militante si ce débat n’est pas possible.

Aujourd’hui, la classe politique centrafricaine, toutes tendances confondues, patauge dans une espèce de médiocrité généralisée. Dans le paysage politique centrafricain, il est très difficile d’être engagé et de militer bénévolement pour une Centrafrique nouvelle et prospère.

Le MDI-PS a séduit beaucoup de compatriotes car il proposait une démarche originale véritablement axée sur la démocratie. Mais, en apportant un soutien répété et non objectif à Ngoupandé, en suivant cette tendance à la médiocrité et à la non transparence dans les décisions qu’adopte la plupart des partis politiques centrafricains, le MDI-PS a vendu son âme au diable ; Ce mouvement a ainsi énormément hypothéqué sa crédibilité et son avenir. Surtout, il a déçu beaucoup de ceux qui commençait à croire en une réelle renaissance politique en Centrafrique; et je suis de ceux là.

N’ayant jamais pris de carte au MDI, malgré le niveau de mon engagement au sein de la section d’Ile de France, je n’ai pas besoin de démissionner. Je prends simplement ma liberté de parole pour dire toute ma déception au bout du chemin parcouru ensemble en plus d’un an. Je crois que le militantisme politique n’est pas l’unique moyen d’apporter sa modeste contribution au développement de la Centrafrique. Le MDI a choisi de rouler pour le PUN, mais pas moi.

Pour grandir, le MDI n’a pas besoin d’être un satellite du PUN ! Il doit préserver sa propre identité et renforcer ses valeurs, ses idéaux afin de les faire valoir à juste titre dans ce futur " Grand parti de Gauche " qu’il appelle de tous ses vœux.

Camarades du MDI de France, vous faites du bon boulot, vous êtes porteur d’espoir pour une grande partie de notre communauté, et par conséquent, vous n’avez plus droit à l’erreur. Remisez au placard toutes vos querelles de personnes, privilégiez les débats d’idées afin de faire triompher votre Idéal de démocratie. Ne perdez pas votre âme en répondant sans réfléchir à l’appel des sirènes du PUN.

Soyez ambitieux, roulez pour vous même sans chercher à vous compromettre avec qui ce soit. Le chemin du pouvoir est long et semé d’embûches ; mais c’est en gardant votre propre identité, vos propres valeurs que vous y parviendrez.

Salutations patriotiques et Bon vent, camarades du MDI.

Beauvais, 2 Octobre 1999.

Henri-Blaise N’DAMAS

 

E-mail : mdicentrafrique@chez.com